La compensation carbone est l’un des outils mis en place afin de lutter contre le réchauffement climatique. Il consiste à financer des projets de réduction et de séquestration du carbone dans le monde entier. La démarche repose sur l’idée que l’action des gaz à effet de serre (GES) est globale : quel que soit l’endroit où le CO2 est émis, il a le même effet sur le climat. Ainsi, diminuer les émissions ici ou là aura les mêmes bienfaits pour la planète.
Les projets peuvent porter sur l’efficacité énergétique, la production d’énergie renouvelable ou encore le reboisement. Concrètement, il s’agit d’acquérir auprès d’un opérateur spécialisé, des « crédits carbone » en quantité équivalente à l’ensemble ou partie des émissions de gaz à effet de serre produites. Un crédit carbone correspond globalement à 1 tonne équivalent de CO2 évitée.
Par exemple, en faisant un aller-retour Paris Orly – Fort de France, vous allez émettre 3 tonnes de CO2 ! Il faudrait planter 15 arbres pour compenser ce vol.
Qui est concerné ?
Que vous soyez un citoyen, une entreprise, une collectivité ou un organisateur d’évènement, vous pouvez compenser vos émissions de CO2. La démarche peut être volontaire ou obligatoire (pour certaines entreprises).
Le marché obligatoire concerne les Etats et les entreprises dont les émissions sont plafonnées dans le cadre d’une réglementation internationale, notamment le protocole de Kyoto. Ce dernier comprend un certain nombre d’engagements contraignants sur les émissions de GES au travers de deux dispositifs : le Mécanisme de Développement Propre (MDP) et la Mise en Œuvre Conjointe (MOC). Dans le cadre du MDP, les projets qui sont financés sont mis en œuvre dans des pays en voie de développement alors que les projets MOC sont réalisés dans les Etats ayant ratifié le protocole. Les crédits carbone échangés sur ce marché sont certifiés par les Nations Unies.
Parallèlement à ce cadre réglementaire, un marché volontaire a vu le jour. Il concerne tous les acteurs : aussi bien ceux qui ne sont pas soumis à une contrainte sur leurs émissions GES (particuliers, petites entreprises, collectivités locales,…) que les acteurs contraints mais qui désirent aller au-delà de leurs obligations. Ce marché n’est régi par aucune institution publique. Ce marché propose généralement trois types principaux de projets réalisés dans les pays en voie de développement et dans les pays développés:
- L’utilisation rationnelle de l’énergie
- Les énergies renouvelables, et
- Le forestier, quasi inexistant dans les projets MDP/MOC.