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Compost : est-il difficile de « composter » soi-même ?


Le compost qu’est ce que c’est ? 

Le compost est le résultat d’une fermentation de déchets organiques ou végétales. Quand cette fermentation s’opère : des micro-organismes transforment les déchets pour former, après maturation, du compost : produit stabilisé, hygiénique et riche en humus, fort utile au jardin.

Mais le compost à quoi ça sert ? 

Premièrement le compostage ne date pas d’hier ! Mais c’est un procédé qui fait partie de l’actualité car il répond à plusieurs préoccupations :

  • Notamment la préoccupation écologique : le compost réduira le volume de vos ordure ménagère, donc moins de transports et moins d’espaces occupés par les décharges. C’est un petit geste pour la planète
  • Grande source d’économie : car le compost remplace aisément les engrais, parfois onéreux, que l’on trouve dans le commerce.
  • l’amendement produit est de qualité : votre jardin vous le rendra ! Il favorise la vie du sol, améliore sa fertilité et sa teneur en humus

Où mettre son compost ? 

Il est préférable d’installer un composteur dans un endroit ombragé de votre jardin (s’il est trop au soleil, il peut sécher).

 

Que faut-il mettre dans son compost ? le bon mélange

 

Il doit être rempli à 50 % avec des matières organiques « humides » sachets de thé, filtres et marc de café, tontes de gazon… Ces dernières permettent d’apporter de l’eau et de la nourriture aux bactéries et champignons. L’autre moitié doit être constituée de déchets « secs » qui vont « aérer » le compost : carton non coloré découpé en morceaux, feuilles mortes, mouchoirs et essuie tout usagés, branchettes, coquilles d’œufs…

 

 

Que ne faut-il pas mettre dans son compost ? 

N’utilisez pas les déchets ayant subi un traitement chimique comme les désherbants, pesticides, fongicides.

Produits non compatible avec le compost :

  • Plantes malades
  • Viande, notamment les os
  • Poisson, notamment les arêtes
  • Huîtres, moules
  • Produits laitiers
  • Pelures d’orange, de citron ou de pamplemousse

Quelle sont les différentes technique de compostage ? 

  • Le compostage en tas :

Si vous un grand jardin et beaucoup de place, optez pour le compostage en tas. Empilez simplement les déchets dans un coin. Faites des tas, retournez-les régulièrement pour activer la fermentation ou utilisez un aérateur de compost. L’arrosage naturel et la large surface (oxygénation) seront vos avantages. Evidemment, l’aspect n’est pas très plaisant : réservez un endroit éloigné et discret.

  • Le compostage en bac :

Vous utiliserez un composteur, dit bac ou silo à compost. Plus ou moins haut et ouvert, il réduit l’encombrement en privilégiant la hauteur. En plastique ou en bois, il améliore l’esthétique. Inconvénient : moins exposé, le compost risque de sécher si vous l’oubliez. En outre, le volume généré est plus faible.

Vous pouvez acheter un bac dans le commerce, ou en réaliser un à moindre frais, en montant quatre côtés en planches, à raison d’une sur deux pour favoriser l’aération. Simple et efficace.

Comment faire son compost « maison » ? 

Dans le cas d’un compost en tas,  contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas un tas de déchets abandonné au fond du jardin. Effectivement, la décomposition aérobie que l’on recherche nécessite une bonne oxygénation, un taux d’humidité suffisant et un bon mélange des ingrédients. Le tas de compost peut être constitué progressivement au fur et à mesure des apports, c’est ce qui se fait le plus souvent. Dans ce cas, la température atteint rarement des valeurs importantes : attention à ne pas trop y mettre de plantes à graines !

Il y a tout de même quelque règle à respecter :

–  Préparer le terrain destiné au tas et les abords : arracher l’herbe, enlever les racines des vivaces. Éliminer à proximité tout ce qui pourrait servir de refuge aux limaces, escargots, rongeurs : tas de bois, de pierres, planches…

Recouvrir la surface de départ avec des matières brunes, absorbantes, sur quelques centimètres d’épaisseur, comme par exemple : brindilles, tiges broyées, feuilles mortes sèches, broyat de branches. Ceci afin d’aérer la base du tas et de drainer les jus de fermentation du compost.

– La couche de déchets azotés (déchets de cuisines : épluchure de fruits / légumes, coquilles d’œufs etc ) doit être le plus rapidement couverte afin d’éviter les nuisances de toute sortes : odeurs, moucherons, animaux errants…

– Il est important de bien mélanger et brasser l’avant dernière couche avec la dernière après l’apport de celle-ci. C’est essentiel pour obtenir un compost homogène. On utilisera une fourche, à laisser à portée de main du tas.

Ne pas dépasser les 1.2 m de hauteur et de largeur du compost

– Il est aussi important de couvrir le tas : on peut utiliser une bâche plastique poreuse (bâche de paillage, bâche à bois usée…), facile à enlever avant un nouvel apport puis à remettre en place.

– Une fois votre magnifique tas terminé, on le couvre et on n’y touche plus, le temps que le compost finisse de mûrir. On commence un autre tas à côté. Le matériau de couverture du tas terminé pourra être de la paille, des feuilles de fougère, des tontes de pelouse bien sèches. Une couche de 1cm est suffisante.

 

En revanche dans le cas d’un compost en bac, l’utilisation d’un composteur est nécessaire. Le composteur tel que son nom l’indique est un contenant pour la fabrication de compost pour votre jardin ou votre terrasse. Cette fabrication se fait par le processus de décomposition des déchets organiques. Le composteur peut être acheter en magasin ou sur internet très facilement mais certains d’entre eux sont fabriqués en plastique non recyclable. Pour éviter de polluer d’avantage nous vous conseillons de fabriquer votre composteur avec des palettes en bois que vous récupérerait. Pour ce faire il suffit de former un carré avec 4 palettes que vous attacherez ensemble avec du fil de fer et que vous poserez directement sur le sol.

Dans ce cas il y a aussi des règles à respecter :

– Premièrement choisissez un endroit abrité du vent, pas trop ensoleillé et facilement accessible.

– Placez au fond des palettes une couche de paille, de feuilles ou de brindille d’environ 15 à 20 cm.

– Pareil que pour le compostage en tas, aérez régulièrement le tas afin d’éviter que les matières ne pourrissent entre elles et qu’elles ait le même niveau de décomposition.

– Si le tas devient trop sec, n’hésitez pas à arroser afin de maintenir le niveau d’humidité dont les matières ont besoin.

Il est judicieux de disposer une trappe en bas de l’une des palettes pour récupérer le compost sous le tas que vous aurez ainsi formé.

Un dernier conseil : si vous voulez que votre composteur dure dans le temps, optez pour un bois de classe IV qui est le seule à résister aux intempéries.

  • Source schéma : guidescomposteurs.com
  • Source image d’en tête : gro-organic.co.uk/about-us/gallery/

 

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